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Un nouveau rapport accablant d’un groupe d’experts de l’ONU accuse le Rwanda de déployer près de 4 000 soldats avec des armes modernes dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans le but d’asphyxier la ville de Goma et de contrôler les cités et localités environnantes.

Selon ce rapport de 296 pages, consulté par le média canadien Globe and Mail, les militaires rwandais surpassent en nombre les rebelles du M23, avec environ 3 000 à 4 000 soldats engagés dans les combats autour de Goma. Cette présence militaire massive a joué un rôle crucial dans l’expansion du territoire contrôlé par le M23, qui a augmenté de 70% depuis novembre 2023.

Positions stratégiques et armes modernes

Le rapport souligne que les soldats rwandais occupent des « positions militaires clés » avec des armes modernes, notamment sur les collines autour de Sake, une ville stratégique située à environ 25 kilomètres de Goma. Cette intervention a permis au M23 de s’emparer de plusieurs routes d’accès et d’approvisionnement vers Goma, encerclant de facto la ville et la coupant de ses ressources vitales.

Bombardements aveugles et civils pris pour cible

Les experts de l’ONU accusent également le M23 et l’armée rwandaise d’avoir bombardé aveuglément les camps de déplacés à Sake, faisant des morts, des blessés et d’importants dégâts matériels. Ces bombardements, qualifiés de « crimes de guerre » par les experts, ont provoqué un déplacement massif de la population et aggravé la situation humanitaire déjà catastrophique dans la région.

Rapport soumis au Conseil de sécurité

Bien que ce rapport n’ait pas encore été officiellement publié, il a été soumis au Conseil de sécurité des Nations Unies ce mois de juin. Les conclusions accablantes de ce document devraient relancer les tensions entre la RDC et le Rwanda, déjà accusé par Kinshasa de soutenir le M23 et de déstabiliser l’est du pays.

Vers une escalade du conflit ?

Les révélations de ce rapport onusien pourraient avoir des conséquences importantes sur la situation dans l’est de la RDC. La communauté internationale est appelée à réagir face à ces graves accusations et à prendre des mesures pour mettre fin aux exactions commises par le M23 et l’armée rwandaise. Le risque d’une escalade du conflit et d’une nouvelle crise humanitaire demeure élevé, si aucune action urgente n’est entreprise.

Rédaction

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