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Des informations alarmantes font état de mariages précoces et forcés de mineures dans les groupements Buba, Uconji, Ugwaro et Zabu du secteur de Walendu Pitsi, en territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri en République démocratique du Congo.

Selon plusieurs sources locales, ce sont des éléments du groupe armé CODECO qui seraient responsables de ces actes ignobles. La coordination provinciale de la protection civile a lancé l’alerte ce mercredi 26 juin 2024, soulignant que ces mariages forcés violent la loi et ont des conséquences néfastes sur la vie sanitaire, psychologique et sociale des jeunes filles concernées.

Des conséquences graves

Les mariages précoces et forcés privent les jeunes filles de leur enfance et de leurs droits fondamentaux, les exposant à des risques accrus de grossesse précoce, de complications liées à l’accouchement, de fistules obstétriques et d’infections sexuellement transmissibles. Ils les soumettent également à la violence conjugale et à d’autres formes d’abus, et limitent leurs opportunités d’éducation et d’émancipation.

Appel à l’action

Robert Ndjalonga, chef de la coordination provinciale de la protection civile, a appelé les autorités, les leaders communautaires, les responsables scolaires, la société civile, les parents et les responsables des groupes armés à s’impliquer activement pour décourager cette pratique néfaste.

Il est urgent de mettre en place des stratégies efficaces pour sensibiliser les communautés aux dangers des mariages précoces et forcés, et pour protéger les jeunes filles de ces abus. Cela implique une collaboration étroite entre tous les acteurs concernés, y compris les autorités gouvernementales, les organisations non gouvernementales, les chefs traditionnels et les communautés locales.

L’éducation comme arme contre les mariages précoces

L’accès à l’éducation est un élément clé de la lutte contre les mariages précoces. En effet, les filles scolarisées sont moins susceptibles d’être mariées précocement et ont de meilleures perspectives d’avenir. Il est donc essentiel de garantir l’accès à une éducation de qualité pour toutes les filles, y compris dans les zones touchées par les conflits.

La lutte contre les mariages précoces et forcés nécessite également des ressources financières adéquates pour soutenir les programmes de sensibilisation, de prévention et de prise en charge des victimes. Il est crucial de mobiliser les fonds nécessaires pour mettre en œuvre des actions concrètes et efficaces sur le terrain.

Les mariages précoces et forcés constituent une violation grave des droits des jeunes filles et doivent être combattus avec détermination. Une mobilisation collective et des actions concrètes sont nécessaires pour mettre fin à cette pratique et protéger les jeunes filles de ses conséquences néfastes.

Rédaction

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