Alors que la République démocratique du Congo commémore ce vendredi les milliers de vies perdues lors des massacres de masse, de nouvelles violences secouent l’est du pays. Les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, ont lancé une offensive sur le village de Giseguru à Binza, en territoire de Rutshuru, plongeant la population dans la terreur.

Les images de cette attaque sont saisissantes : des civils, hommes, femmes et enfants, fuient en désordre, laissant derrière eux leurs foyers. Les visages sont marqués par la peur et l’incertitude.

« Nous sommes obligés de partir les mains vides, nous ne savons même pas où aller »,

témoigne un habitant en route vers Katwiguru.

Cette nouvelle escalade de la violence survient alors que la région est déjà en proie à une crise humanitaire sans précédent. Des milliers de personnes ont été déplacées de leurs terres, privées de leurs biens et de leurs moyens de subsistance. Les écoles et les hôpitaux ont été fermés, interrompant l’accès aux soins de santé et à l’éducation.

La communauté internationale condamne avec fermeté ces attaques répétées contre les civils. Les Nations Unies ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la protection des populations civiles. Les organisations humanitaires, quant à elles, déploient des efforts considérables pour porter assistance aux déplacés.

Un cycle de violence qui ne cesse de s’aggraver

Depuis plusieurs mois, l’est de la RDC est le théâtre d’affrontements entre les forces armées congolaises et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Ces violences ont des conséquences désastreuses pour les populations civiles, qui paient un lourd tribut.

Les experts s’accordent à dire que la résolution de ce conflit passe par un dialogue politique inclusif et la mise en œuvre d’une solution durable. Il est urgent de trouver une issue pacifique à cette crise, afin de permettre aux populations de vivre en sécurité et de reconstruire leurs vies.

Face à cette situation dramatique, la solidarité internationale est plus que jamais nécessaire. Les États membres des Nations Unies doivent intensifier leurs efforts pour mettre fin à ce conflit et protéger les civils. Les organisations humanitaires ont besoin de moyens supplémentaires pour porter assistance aux populations les plus vulnérables.

Picard Luhavo