À quelques heures de la fin de la trêve humanitaire renouvelée par les États-Unis, les rebelles du M23 ont lancé une nouvelle offensive dans le groupement de Binza, en territoire de Rutshuru. Après des combats acharnés contre les forces loyalistes des Wazalendo, les insurgés ont réussi à s’emparer de plusieurs localités, notamment Nyabanira, Kasave, Kiseguro, Makoka, Katwiguru et Kisharo.
Cette avancée rapide du M23 a plongé la population de Nyamilima, située à seulement 20 kilomètres de Kisharo, dans une psychose totale. Les habitants craignent désormais une nouvelle vague d’attaques et se préparent à un éventuel déplacement.
Un vide sécuritaire inquiétant
Il est important de noter que cette zone, désormais sous contrôle du M23, est dépourvue de toute présence des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) depuis la chute de Vitshumbi. Les soldats loyalistes ne sont plus présents au-delà d’Ishasha.
Le spectre d’une menace transfrontalière
Si le M23 poursuit sur sa lancée, il pourrait très rapidement relier Kiwanja à Ishasha, une localité frontalière avec l’Ouganda située à seulement 40 kilomètres de Kisharo. Une telle évolution de la situation aurait des conséquences désastreuses non seulement pour la population locale, mais également pour la stabilité régionale.
Une trêve bafouée
Cette nouvelle offensive du M23 constitue une violation flagrante de la trêve humanitaire négociée sous l’égide des États-Unis. Elle met en évidence la détermination des rebelles à étendre leur contrôle territorial et à défier la communauté internationale.
Face à cette escalade de la violence, la communauté internationale est appelée à réagir fermement et à prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux hostilités et protéger les populations civiles.
Picard Luhavo