Le 9ème Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) a marqué un tournant décisif dans les relations entre la Chine et l’Afrique. Le président chinois, Xi Jinping, a dévoilé un plan d’action ambitieux pour les trois prochaines années, visant à renforcer la coopération bilatérale dans de nombreux domaines.

Dix engagements phares pour un partenariat gagnant-gagnant

Le président chinois a annoncé dix grandes initiatives pour renforcer les liens entre la Chine et l’Afrique :

* Gouvernance : Formation de 1000 personnalités politiques africaines en Chine.

* Commerce : Exonération totale des droits de douane sur les produits africains pour stimuler les échanges commerciaux.

* Industrie : Création d’une zone industrielle pilote Chine-Afrique pour favoriser les chaînes de valeur.

* Infrastructures : Lancement de 30 projets d’infrastructures majeurs en Afrique.

* Coopération au développement : Mise en œuvre de 1000 projets de développement.

* Santé : Création d’une alliance des hôpitaux Chine-Afrique et construction de 20 infrastructures médicales.

* Agriculture : Soutien à 500 projets agricoles avec une approche industrielle.

* Échanges culturels : Offre de 60 000 bourses d’études et création d’une « Route de la soie culturelle ».

* Énergies propres : Lancement de 30 projets d’énergies renouvelables, de technologies nucléaires et de télédétection.

* Sécurité : Aide militaire à l’Afrique d’un montant de 140 millions de dollars US.

Un engagement financier massif

Pour concrétiser ces engagements, la Chine débloquera un financement de 50 milliards de dollars US, réparti entre prêts, aides et investissements directs.

Une vision partagée pour un avenir commun. Selon le président Xi Jinping, la Chine et l’Afrique, représentant un tiers de la population mondiale, ont un rôle essentiel à jouer dans la construction d’un monde meilleur. Le partenariat sino-africain est présenté comme un modèle de coopération Sud-Sud, fondé sur le respect mutuel, l’égalité et le bénéfice mutuel.

Les enjeux de ce partenariat

Ces annonces suscitent de vives réactions sur le continent africain. Si elles sont saluées par certains comme une opportunité de développement, d’autres s’interrogent sur les conditions de ces prêts et les éventuels impacts de cette dépendance économique accrue vis-à-vis de la Chine. Les prochaines années seront déterminantes pour évaluer l’impact réel de ces engagements sur les pays africains et sur le rapport de force entre les deux continents.

Rédaction