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Grace Gradhy MBIYE, journaliste indépendant, CEO de l’entreprise MONDE-24 GROUPE SARL, chercheur en communication numérique et stratégique, fait savoir dans cet article, comment les montages financiers complexes et douteux impactent l’économie de la République Démocratique du Congo.

Les mécanismes de surfacturation et leurs conséquences

La surfacturation est un problème récurrent dans la gestion des finances publiques. En République Démocratique du Congo, certains projets d’investissement sont accusés d’être largement surévalués, avec des dépenses dépassant de manière significative les coûts normaux. Ces pratiques peuvent résulter en une dilapidation des ressources de l’État, diminuant d’autant les fonds disponibles pour des projets véritablement bénéfiques pour la population.

En outre, la surfacturation aggrave la dette publique et sape la confiance des investisseurs, ce qui peut freiner le développement économique et sa croissance. Les conséquences sociales sont également lourdes, car les citoyens sont privés de services essentiels et de la réalisation d’infrastructures nécessaires à l’amélioration de leur qualité de vie.

Analysons quelques investissements improductifs et leur impact sur le développement économique

Les investissements improductifs, notamment dans des projets d’infrastructures non prioritaires ou inadaptés aux besoins réels du pays, peuvent avoir un impact négatif sur l’économie. Ces projets consomment des ressources financières précieuses qui pourraient être investies dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé ou l’agriculture, qui offrent un retour sur investissement plus élevé en termes de développement socio-économique.

L’impact de ces choix d’investissement se traduit par une croissance économique ralentie, une augmentation du chômage et une persistance de la pauvreté. Cela souligne l’importance de la planification stratégique et de la gestion financière rigoureuse pour orienter les fonds publics vers des initiatives qui favorisent un développement durable et inclusif.

Cas des forages surévalués d’après le rapport de l’inspection générale des finances (IGF)

L’exemple des forages surévalués dans notre pays illustre parfaitement les répercussions sociales d’une mauvaise gestion financière. Les forages, essentiels pour l’accès à l’eau potable, sont devenus le théâtre d’une inflation des coûts qui soulève des questions de corruption et de favoritisme. Les communautés qui devraient bénéficier de ces forages sont les premières victimes, car elles se retrouvent avec des infrastructures insuffisantes ou inexistantes. La surfacturation de tels projets entraîne non seulement une perte financière pour l’État, mais aussi un manque à gagner en termes de développement social et humain.

Analysons aussi le cas des infrastructures sportives

Nous nous retrouvons entre ambition et réalité financière. Les projets des infrastructures sportifs, tels que la construction d’arènes, peuvent être des vecteurs de fierté nationale et de cohésion sociale. Cependant, lorsque ces projets sont entachés par des allégations de surfacturation, l’écart entre l’ambition et la réalité financière se creuse. L’investissement dans les infrastructures sportives doit être équilibré et réfléchi pour éviter les dépenses excessives qui ne correspondent pas aux priorités de la nation ou aux besoins réels des notre peuple, d’autant plus dans un contexte où de nombreux autres secteurs requièrent une attention et des financements urgents.

Voilà les risques de corruption associés aux montages financiers et mesures de prévention

La corruption est un risque majeur associé aux montages financiers complexes, surtout lorsqu’ils impliquent des sommes importantes et peu de transparence. Les rétro-commissions, conflits d’intérêts et autres pratiques illicites peuvent miner l’intégrité des projets financés par l’État.Pour prévenir ces risques, il est crucial d’instaurer des mesures telles que la mise en place de systèmes de contrôle et d’audit indépendants, l’amélioration de la transparence dans l’attribution des marchés publics et la promotion d’une gouvernance financière responsable. La lutte contre la corruption doit être une priorité pour garantir que les ressources publiques soient utilisées de manière éthique et efficace au bénéfice de tous les citoyens.

La Rédaction/GG. MBIYE

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