Le Pain est enfaite un aliment stratégique et par conséquent, du blé une matière première stratégique. Le blé est très stratégique par le fait que nous n’en produisons pas et sommes ainsi soumis à l’inévitable inflation et aux chocs du marché comme la guerre en Ukraine. Nous devons donc porter un regard attentif à la filière pain.

Notre dépendance dans cette filière est double : en externe nous dépendons de la production de blé d’autres pays et, en interne les principales usines de panification sont tenues par des étrangers.
Pour ce qui est de la dépendance interne, nous devons clairement favoriser l’émergence de grandes usines de panification tenues par des nationaux par une série de mesures bien réfléchies.

Afin de réduire notre dépendance de la production étrangère de blé, en plus des mesures purement économiques, des approche scientifique, technologique et politique peuvent aider à résoudre le problème.
Il faut :
1) A court terme, voter une loi qui impose aux fabricants de pain d’incorporer un certain pourcentage de matières premières locales (mais, riz, manioc etc.) dans leurs formulations. Exiger d’eux de démontrer qu’ils se sont approvisionnés localement en ces matières premières. Ceci serait également valable pour la filière bière où nous souffrons de la même dépendance pour l’orge, le houblon…
2) Étudier et développer des fonctionnalités pour la panification de nos matières premières locales.
3) Développer des variétés de blé pouvant pousser et produire des bons rendements dans les conditions pedo-climaiques de la RDC.
4) Pouvoir constituer une réserve stratégique de blé pour réguler l’offre du marché en période de crise.

Le gouvernement devrait prendre en compte à travers le ministère de l’Économie des stratégies efficaces pour avoir une autonomie forte.

Arsène Badibanga/Analyste