4 minutes 2 ans

Plus de 120 personnes sont mortes mardi à Kinshasa dans des inondations provoquées par une pluie torrentielle, selon un bilan provisoire communiqué dans la soirée par le gouvernement de la RD Congo.

Dans son journal du soir, la télévision officielle avait évoqué au moins « une centaine de morts », après un premier bilan de 55 morts fourni dans la journée par la police de la capitale congolaise.

A l’issue d’une réunion de crise, le gouvernement a décrété trois jours de deuil national à partir de mercredi, ont précisé dans un communiqué les services du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.

Les inondations ont également causé d’importants dégâts matériels et submergé en début de matinée jusqu’aux grandes rues du centre de la mégapole d’environ 15 millions d’habitants.

Selon les autorités, les victimes se comptent dans différents quartiers et communes de la ville, notamment dans des vallons où des habitations ont été détruites par des glissements de terrain.

Parmi les morts figurent neuf membres d’une même famille, dont de jeunes enfants, tués dans l’effondrement de leur maison dans la commune de Ngaliema de Kinshasa.

La pluie tombée en abondance durant la nuit a paralysé la capitale congolaise et provoqué notamment un glissement de terrain dans un quartier périphérique qui a coupé net la route nationale 1 menant vers l’ouest.

Cette route, essentielle à l’approvisionnement de la ville, relie la capitale au port fluvial de Matadi, entre Kinshasa et l’océan Atlantique. Cet affaissement de la chaussée s’est produit dans la commune vallonnée de Mont-Ngafula, où de fréquents éboulements sont provoqués par les pluies et aggravés par une urbanisation anarchique.

« Des travaux de remblaiement ont déjà démarré », a précisé le Premier ministre lors d’une visite de terrain. Selon lui, les petits véhicules pourraient être en mesure d’emprunter la route dans les 24H00. Pour les camions, il faut « des travaux de génie civil qui peuvent prendre trois à quatre jours », a-t-il estimé.

« Dans l’érosion, des résidences ont été emportées », a-t-il ajouté.

En ville, les petites rivières, canaux et égouts ont débordé, inondant les rues y compris dans la Gombe, une des 24 communes de la ville-province, qui est généralement la plus épargnée par les galères quotidiennes des Kinois, entre manque d’électricité, amoncellement d’ordures et inondations récurrentes. Ce quartier abrite notamment les ministères et ambassades.

En novembre 2019, une quarantaine de personnes avaient trouvé la mort à Kinshasa, victimes de pluies diluviennes qui avaient provoqué inondations et glissements de terrains. Mont-Ngafula avait été l’une des communes les plus touchées.

Avec TV5MONDE Afrique et AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *