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Interpellé par les souffrances et les frustrations infligées aux femmes mariées victimes des violences sexuelles à la suite des conflits armés ayant ravagés la région du Grand Kasaï entre 2015 et 2017, les chefs coutumiers et leaders communautaires de la province du Kasaï ont aussi à leurs tour pris l’engagement de réduire l’impact négatif des coutumes des VBG , abolir les amendes exigées par un époux supposé offensé, afin de contribuer au renforcement de la paix et la cohésion sociale, mais aussi sensibiliser les familles victimes des violences sexuelles commises en période des conflits armés sur l’amour et la réconciliation.

Ceci ressort d’un plaidoyer intégré pour la réunification des familles et mené dans le cadre des assises sur la mitigation des risques des VBG/PSEA en date du 29 au 30 Avril 2022 dans la province du Kasaï par l’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI), grâce à l’appui financier du Haut Commissariat de Réfugiés et d’autres partenaires.

Nathalie Kambala Luse, Directrice pays de FMMDI, affirme que quatre étapes étaient à l’actif pour atteindre ces résultats qui selon elle vont redoree l’image de la femme du grand Kasaï.
« Quatre étapes étaient à l’actif pour le processus des signatures d’actes d’engagement des chefs coutumiers. La première était la consultation dans trois groupements, je cite Mbawu, Kashongo et Sha Musanda, ici nous avons rencontré les communautés constituées des chefs coutumiers, de garde du pouvoir, des femmes, des hommes, des leaders communautaires pour échanger sur les différents risques des VBG et savoir quelle était le remède que les chefs faisaient pour résoudre le problème dans leurs différentes communautés. Après avoir recueilli beaucoup d’éléments, ceci nous a permis d’organiser un grand atelier du 29 au 30 avril dernier afin de former les chefs coutumiers sur la mitigation des risques des VBG/PSEA dans leurs milieux. Et puis la troisième étape était le plaidoyer, c’est à la fin que plus de 120 chefs coutumiers de la province du Kasaï ont signé solennellement leurs actes d’engagement pour assurer le bien être de leurs communautés, surtout protèger les femmes et les enfants », a expliqué Nathalie Kambala.

Notez que l’espace Kasaï était un enfer lors de l’affrontement entre la milice Kamuina Nsapu et les FARDC, et ceci a occasionné plusieurs cas des violences sexuelles et celles baisées sur les genres dont étaient victimes les femmes et filles dans cette contrée.

Pascaline Milemba

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