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C’est à une vingtaine de kilomètres de Goma, entre Kibumba et Rugari que s’est fixée la ligne de front le dimanche 13 novembre dans les après-midi, après trois jours de combats intenses. Ils ont été particulièrement concentrés dans la zone de Mwero, une zone boisée dans le parc des Virunga. Selon plusieurs sources, ces affrontements se sont calmés dans l’après-midi, vers 15h30, heure de Goma. Pour la première fois depuis la fin du mois de mai, les affrontements ont débordé les frontières du Rutshuru pour atteindre le territoire de Nyiragongo.


Un responsable de la société civile qui se trouve dans le grand camp de déplacés de Kanyaruchinya, à l’entrée de Goma, témoignait avoir entendu beaucoup de tirs et de détonations ces deux derniers jours, mais que le dimanche 13 novembre dans les après-midi la situation était plus calme.
Un nouveau cycle de violences qui a conduit de nombreux civils à tenter de rejoindre Goma et les camp s de déplacés situés à l’entrée de la ville. Un responsable de la société civile confie que plus de 500 personnes arrivent chaque jour alors que les sites arrivent à saturation et manquent de tout. « Il n’y a que l’eau que nous avons en abondance, explique Henri Mahabo. Mais il y a peu de vivres et quasiment plus de places. »


La société civile qui demandait ce samedi la mise en place d’un couloir humanitaire pour évacuer les civils des zones de conflit. Mais en raison de la persistance des affrontements, il n’a pas pu encore être mis en place.
Kibumba, c’est là où se trouve les hostilités et c’est là où l’ennemie est bloqué. Tous les axes où il devrait y avoir le couloir humanitaire, l’ennemie continue à les pilonner, a dit Henri MAHABO, responsable de la société civile de Rumangabo, localité situé occupée par le M23.
Dans le nord du Rutshuru, peu d’informations filtrent sur le deuxième front qui se trouve aux environs de Mabenga. Seule certitude, les villes de Rutshuru-centre et de Kiwanja sont encore sous le contrôle des rebelles du M23.


Entre-temps, les entretiens à Kinshasa se sont poursuivis, entre le président Tshisekedi et l’ancien président du Kenya Uhuru Kenyatta, désigné facilitateur par la Communauté de l’Afrique de l’Est. Le tête-à-tête a duré a duré près 1h30 au palais présidentiel du Mont Ngaliema, mais rien n’a filtré des échanges. Uhuru Kenyatta avait comme objectif préparer le troisième round des pourparlers de paix qui auront lieu à partir du 21 novembre, selon la présidence de la République à Kinshasa. Et cela en harmonisant les points de vue.


Dès dimanche soir, une série de consultations ont eu lieu entre le facilitateur des accords de paix de Nairobi et des acteurs nationaux engagés dans ce processus. Puis ont défilé tour à tour des représentants des communautés locales, les chefs des confessions religieuses et les autorités traditionnelles, rapporte le correspondant RFI à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe.


Des associations des femmes de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont fait également le déplacement jusqu’à Kinshasa pour participer à ces consultations qui vont se poursuivre ce lundi, avec notamment les deux présidents des chambres du parlement, les membres du gouvernement et des diplomates.


En fin, Uhuru Kenyatta tiendra une conférence de presse avant de quitter la capitale congolaise.
Les pourparlers de paix concernant l’est de la RDC, qui devaient se tenir à Nairobi le 16 novembre, viennent d’être décalés au 21 novembre 2022.

Le dimanche 13 novembre, le facilitateur de la communauté d’Afrique de l’Est, l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta est arrivé à Kinshasa pour une visite de deux jours, alors que le sur terrain, le M23 est toujours à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma. Les combats entre les FARDC et les rebelles se sont poursuivis tout le week-end.

Avec RFI

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