4 minutes 2 ans

Le Parc National de Kahuzi Biega rejette le contenu d’un rapport publié par Robert Flummerfelt de l’organisation anglaise MRG sur les violences contre les membres de la communauté Batwa.

Dans ce rapport, l’organisation MRG rapporte qu’au moins 20 membres de la communauté Batwa ont été tués dans le cadre de la campagne d’expulsion forcée.

Cette organisation qui défend les droits des peuples autochtones signale aussi dans ce rapport qu’une dizaine de femmes Batwa ont été violées de force par des gardes parcs et certains militaires au cours desdites opérations d’expulsion forcée de juillet, novembre et décembre.

Il ajoute qu’au cours de ces attaques, des contingents conjoints de gardes de parc et de soldats armée ont incendié des villages entiers, utilisé des armes lourdes telles que des mortiers et des grenades propulsées par roquettes pour bombarder des villages, tiré sans distinction sur les civils non armés, les ont tués et mutilés , ont soumis des dizaines de femmes batwa à des viols collectifs sous la menace d’une arme à feu , et ont été décrits par des témoins oculaires comme brûlant vifs plusieurs Batwa et mutilant des cadavres de Batwa , prenant parfois des appendices comme trophées.

Il poursuit en disant que dans au moins un cas , des gardes du parc et des soldats ont tué un membre de la communauté à courte distance , dans le style d’une exécution , sous les yeux des membres de la famille , que plusieurs cadavres de Batwa ont été mutilés par des gardes du parc et des soldats et que des parties du corps ont été prises comme trophées.

L’équipe de recherche a également découvert que , lors de l’opération de novembre-decembre 2021 , des gardes et des soldats avaient intentionnellement brûlé vifs deux enfants Batwa dans leur maison. Ces récits sont cohérents avec une campagne croissante de terreur et de violance visant à expulser les Batwa de leur foyer ancestral et à dissuader leur retour.

Dans une rencontre organisée lundi 11 avril 2022 à Bukavu, le Parc National de KahuziBiega rejette ces accusationset indique qu’il n’y a jamais eu des morts dans le rang des civils y compris les batwa ; car l’Institut National de Conservation de la Nature ICCN /PNKB prône le dialogue et la promotion des droits humains , une approche qui a conduit les pygmées instrumentalisés d’aller agir en terme de déforestation du Parc entre 2019-2020.

Le PNKB se réserve le droit d’initier des poursuites judiciaires contre monsieur Robert Flummerfelt et l’organisation MRG pour les allégations qui ternissent l’image de ce site du patrimoine mondial et qui foulent au pied les efforts consentis par les FARDC pour le rétablissement de la paix.

Le chargé de communication du PNKB Hubert MULONGOY renseigne que le Parc National de Kahuzi Biega PNKB réitère son engagement à poursuivre des enquêtes pour que la vérité soit mise au grand jour et que les coupables s’il y en a soient sévèrement punis et servent d’exemple aux autres dans l’accomplissement de leur mission.

Le PNKB recommande à l’organisation MRG de travailler d’une manière professionnelle et à rechercher dans ses productions le triomphe de la vérité par une relation exacte, honnête , fidèle et loyale.

Sylvie Nabintu/Bukavu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *