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Photo des déplacés dans un site à Bunia. Photo tiers

La situation humanitaire de la province de l’Ituri est alarmante a ces jours, si du côté de Mambasa, l’on compte environ cent cinquante mille (150.000) personnes qui ont été accueillies dans trois (3) groupements de la chefferie de la Bibila-Bakwanza dans le territoire portant le même nom à l’espace de la dernière semaine, de l’autre côté à Mungbwalu dans le territoire de Djugu ils ont plus ou moins 6.095 qui ont fui les tueries de la milice CODECO et les affrontements entre les FARDC et ces miliciens dans plusieurs entités dans la partie sud du secteur Walendu-Djatsi et Banyali-Kilo, sans oublié ceux qui se trouve dans la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Selon les constants des structures de droits de l’homme et de la société civile, ces personnes déplacées vivent sans assistance humanitaire.

Noël Okameli, président du comité des déplacés sur place, rapporte que ces personnes vulnerables, pour la plupart des femmes et des enfants, traversent un calvaire dans leurs milieux d’accueil où ils manquent de nourriture, de l’eau propre, de médicaments, de latrines et certains n’ont même pas d’abris à Mambasa.

« Les conditions de vie de ces déplacés sont vraiment très désastreuses. Ils manquent de nourriture, de l’eau, des médicaments, de logements. Certains passent nuit dans des salles de classes, mais nombreux sont ceux qui passent nuit à la belle étoile », a précisé à votre rédaction.

Pendant ce temps, la société civile locale de Mungbwalu, annonce que, la majorité des déplacés sont des femmes et des enfants de moins de 18 ans, qui ont trouvés refuge dans des familles d’accueil, et les autres sont obligés de se transformés en ouvriers dans des sites miniers, pour tant soi peu répondre à leurs besoins.

« A part ceux qui se sont refugiés en ville de Bunia, depuis il y a monté de l’insécurité dans le territoire de Djugu, à Mungbwalu nous avons plus de 6000 personnes déplacées. A l’heure où je vous parle, ces gens souffrent comme pas possible. Ils ont besoin d’un soutien humanitaire. » A expliqué cet acteur de la société civile à Monde24.net.

Par ailleurs, il ajoute que plusieurs enfants ne partent plus à l’école faute des moyens, cette situation qui cause la multiplication des mariages précoces dans la couche juvénile.

Tout en déplorant la situation que vivent ces personnes déplacées, ces structures de défense de droits de l’hommes et de la société civile demande à l’état congolais de bien joué ses rôles qui sont de protéger la population et leurs biens aussi de soutenir ces personnes démunies qui ont aussi droit à la vie et qui veulent regagnées leurs milieux respectifs.

Signalons ici qu’en l’espace d’une semaine, trois (3) attaques des rebelles des forces démocratiques et alliées (ADF) ont été signalées sur le tronçon Komanda-Mungamba causant la mort de plus de vingt (20) personnes, d’importants dégâts matériels et déplacements massifs de la population, sans oublier plusieurs embuscades tendues aux usagers de la routes Bunia-Mahagi par les miliciens de la CODECO ou plusieurs personnes ont été portées disparues, au courant de cette semaine.

Picard LUHAVO

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