28 juillet 2020 : Attaque à Bugusa et regain de tensions

Le 28 juillet 2020, une attaque contre une position de l’armée congolaise (FARDC) dans le village de Bugusa, en territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, a semé le trouble dans la région. La société civile a immédiatement alerté les autorités et appelé à une intervention urgente pour éviter la chute d’autres villages sous le contrôle du M23-RDF.

Le M23 dément, la société civile reste vigilante

Elie Mutela, porte-parole du M23-RDF, a démenti toute implication du groupe rebelle dans l’attaque, qualifiant les informations de « rumeurs » propagées par les services de renseignement congolais. Cependant, il a confirmé la présence de membres du M23 à Rutshuru, sans préciser leur localisation exacte.

John Banyene, président de la société civile du Nord-Kivu, a exprimé son scepticisme face au démenti du M23. Pour lui, la présence même du groupe rebelle dans la zone où l’attaque a eu lieu constitue une preuve suffisante de leur implication. Il a appelé l’armée à renforcer ses effectifs et à prendre les mesures nécessaires pour contrer toute menace potentielle.

L’armée reste silencieuse, les populations déplacées

L’armée congolaise, quant à elle, n’a fait aucune communication officielle depuis les incidents de Bugusa. Ce silence a suscité des interrogations et des inquiétudes au sein de la population.Les affrontements entre les FARDC et le M23-RDF ont provoqué le déplacement de milliers de personnes dans la région. La majorité des habitants des villages touchés se sont réfugiés dans des localités voisines ou dans des centres collectifs d’accueil.

Une situation humanitaire préoccupante

La situation humanitaire dans la région reste préoccupante, d’autant plus que la trêve humanitaire instaurée par l’ONU la semaine dernière n’a pas été respectée. Les populations déplacées ont un accès limité à la nourriture, à l’eau potable et aux soins de santé.

Appel à une solution durable

Les acteurs internationaux et nationaux doivent redoubler d’efforts pour trouver une solution durable à la crise dans la région de Rutshuru. Le respect des droits humains et la protection des civils doivent être au cœur de toute initiative visant à ramener la paix et la stabilité dans cette partie du Nord-Kivu.

En résumé, l’épisode de Bugusa illustre la complexité et la volatilité de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo. La présence persistante du M23-RDF dans la région et les attaques contre les positions de l’armée continuent de causer des souffrances à la population civile et de fragiliser la paix dans la région.

Rédaction