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Une révélation majeure a été faite ce jeudi 25 juillet 2024 lors du procès de Corneille Nangaa et de ses alliés, dont l’ancien président de la CENI est soupçonné d’avoir fomenté une insurrection dans l’Est de la République démocratique du Congo. Eric Nkuba, alias Malembe, présenté comme un des leaders du mouvement rebelle M23, a reconnu avoir organisé des rencontres avec d’autres groupes armés à Kigali, au Rwanda, dans le but de planifier des attaques sur le territoire congolais.

Selon les déclarations de Nkuba, ces réunions avaient pour objectif de coordonner les actions des différents groupes armés actifs dans l’Est du pays et de mettre en place des stratégies pour déstabiliser les autorités congolaises. Ses aveux viennent ainsi corroborer les accusations portées contre Corneille Nangaa, qui est soupçonnés d’être le cerveau de cette vaste entreprise de déstabilisation.

Un coup dur pour le M23 et ses soutiens

Ces révélations constituent un coup dur pour le M23 et ses soutiens, notamment le Rwanda, qui est accusé depuis plusieurs mois de soutenir militairement ce mouvement rebelle. Les déclarations d’Eric Nkuba mettent en lumière le rôle central joué par Kigali dans l’insécurité qui règne dans l’Est de la RDC.

Il est important de rappeler que le M23 est accusé d’avoir perpétré de nombreuses atrocités contre les civils, notamment des massacres, des viols et des pillages. Les actions de ce groupe armé ont provoqué un déplacement massif de populations et une crise humanitaire sans précédent dans la région.

La justice congolaise face à un défi historique

Le procès de Corneille Nangaa et de ses coaccusés est considéré comme un moment historique pour la justice congolaise. Il s’agit de la première fois qu’un procès d’une telle envergure est organisé pour juger des responsables présumés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Les juges sont confrontés à un défi de taille : établir la vérité et faire en sorte que les responsables répondent de leurs actes. Les yeux de la communauté internationale sont rivés sur ce procès, qui pourrait avoir des implications importantes pour la stabilité de la région.

Selon l’extrait de rôle dans ce procès, au total, 25 prévenus sont poursuivis dans cette affaire, dont 5 sont physiquement ont été présents à l’audience du mercredi 25 juillet 2024 à la prison militaire de Ndolo. Trois infractions sont retenues à charge de ces 25 personnes, à savoir le crime de guerre, la participation à un mouvement insurrectionnel et la trahison.

Picard Luhavo

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