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C’était un certain 11 juin 2004, en pleine transition, le régime Kabila est secoué par une tentative de coup d’Etat. Plusieurs déflagrations et des tirs à l’arme lourde réveillent les kinois. La riposte est immédiate. Les insurgés, une vingtaine de soldats conduits par le Major Eric Lenge, prennent la fuite.

Dans la nuit, un groupe « commando », d’une vingtaine d’hommes, envahit les locaux de la radio nationale pour annoncer la suspension des institutions et la neutralisation de la transition congolaise. Leur meneur, le major Eric Lenge, est un homme d’une trentaine d’années.

Le Major Eric Lenge, membre de la garde présidentielle, venait pourtant de jouer un rôle important dans la répression des manifestations organisées une semaine auparavant, dirigées contre les Nations unies pour son inaction dans la prise de Bukavu par Laurent Nkunda.

Le putschistes avaient alors fait passer leur communiqué à la RTNC, avant de se rendre à la société nationale d’électricité (SNEL), où ils avaient séquestré le personnel et coupé l’alimentation électrique de la capitale, Kinshasa.

Les putschistes s’étaient par la suite rendus au Camp Tshatshi où il furent, très vite, encerclés. C’est dans ce secteur qu’on va entendre, vers 6h, une demi-douzaine de déflagrations d’arme lourde, suivies quelques instants plus tard de rafales d’armes automatiques.

Quelques instants plus tard, des blindés de l’armée prenaient position aux principaux carrefours de la commune de La Gombe. Des hommes en civil, mais armés (de la DEMIAP), étaient également présents aux carrefours, aux côtés de policiers.

Un important dispositif militaire, avec plusieurs blindés, fut également déployé aux abords de l’aéroport international de Njili. Et vers 9h, des hélicoptères militaires avaient commencé à survoler Kinshasa, à la recherche des fuyards qui ne disposaient que de 4 véhicules.

Les insurgés faisaient partie des militaires de la garde présidentielle de Joseph Kabila. Les autorités affirmèrent avoir repris le contrôle de la situation et Joseph Kabila était alors apparu à la télévision, en uniforme, pour affirmer que « les institutions sont bien en place ».

Joseph Kabila avait également annoncé l’arrestation d’une douzaine de mutins, mais fit savoir, toutefois, que le Major Eric Lenge était encore en fuite. « Le but est de les arrêter au plus vite » avait-il fait savoir depuis le Palais de la Nation d’où il s’exprimait.

Joseph Kabila avait alors appelé les populations au calme, et à vaquer à leurs occupations, promettant qu’il ne permettrait à personne de « faire dérailler le processus de transition » qui devait mener le pays à des élections générales en 2006.

Benjamin Babunga/La Rédaction

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