3 minutes 4 semaines

Au Nord-Kivu. Après des mois de déplacement forcé en raison des violences perpétrées par les ADF et d’autres groupes armés, de nombreux habitants commencent à regagner leurs foyers.

Le service local de la protection civile a annoncé mercredi 14 août avoir observé un retour progressif depuis environ un mois. Les déplacés, qui avaient trouvé refuge à Beni et dans ses environs, se dirigent principalement vers les localités de Cantine, Mangina et Mabalako.

Un retour lié à l’amélioration de la sécurité

Ce mouvement de retour est principalement motivé par l’amélioration de la situation sécuritaire dans certaines zones du territoire. Le déploiement conjoint des forces armées congolaises et ougandaises a permis de repousser les ADF et de rétablir une certaine stabilité.

explique Jean-Paul Kapitula, responsable de la protection civile à Beni.

Une pression sur les sites d’accueil

Cette tendance à retourner dans les villages d’origine entraîne une diminution significative du nombre de déplacés à Beni.

, précise Jean-Paul Kapitula. Cette baisse de la pression sur les sites d’accueil est une bonne nouvelle, mais elle ne doit pas masquer les défis qui restent à relever.

Des défis persistants

En effet, si la situation sécuritaire s’améliore progressivement, de nombreux défis subsistent. Les infrastructures ont été endommagées, les moyens de subsistance détruits et les traumatismes liés aux violences sont encore présents. Les personnes retournées ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence pour reconstruire leurs vies.

Par ailleurs, la ville de Beni continue d’accueillir de nouveaux déplacés, fuyant les affrontements dans le territoire de Lubero, notamment ceux opposant les FARDC au M23. Cette situation complexe nécessite une réponse humanitaire coordonnée et durable.

Au-delà de l’aide d’urgence, il est essentiel de mettre en place des programmes de reconstruction à long terme. Cela implique de reconstruire les infrastructures, de soutenir la relance des activités économiques et de renforcer la cohésion sociale.

Le retour des déplacés est un signe encourageant, mais il ne marque pas la fin des défis. La communauté internationale, les autorités congolaises et les organisations humanitaires doivent continuer à travailler ensemble pour accompagner les populations dans cette phase de reconstruction et de consolidation de la paix.

Rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *