Le Kenya est meurtri après une semaine de manifestations antigouvernementales réprimées dans le sang. La commission nationale sur les droits humains a annoncé ce lundi un bilan tragique : 39 morts et 361 blessés.
Des manifestations déclenchées par un projet de loi de finances
La colère a éclaté la semaine dernière suite au vote du projet de loi de finances par le Parlement. Ce texte, jugé impopulaire et injuste par une large partie de la population, a déclenché une vague de manifestations dans tout le pays. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour exprimer leur désaccord et exiger le retrait du projet de loi.
Une répression sanglante par les forces de l’ordre
Les manifestations ont été malheureusement marquées par une répression sévère de la part des forces de l’ordre. Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et même des balles réelles pour disperser les manifestants. De nombreux témoignages font état de violences policières et d’abus de force.
Un projet de loi finalement retiré, mais un lourd bilan humain. Face à la montée de la tension et à l’indignation générale, le président William Ruto a finalement décidé de retirer le projet de loi de finances. Cependant, la mesure n’a pas suffi à calmer la colère de la population. Les manifestations ont continué et les forces de l’ordre ont poursuivi leur répression, faisant encore plus de victimes.
Un pays en deuil et en quête de réponses, le Kenya est aujourd’hui en deuil après ces événements tragiques. Les familles des victimes réclament justice et les citoyens s’interrogent sur les agissements des forces de l’ordre. Une enquête indépendante a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances des violences et identifier les responsables.Cet épisode douloureux met en lumière les tensions sociales et les frustrations qui traversent le Kenya.
Le gouvernement devra s’atteler à apaiser les esprits, à répondre aux revendications légitimes de la population et à rétablir la confiance dans les institutions.L’avenir du Kenya dépendra de sa capacité à surmonter cette crise et à construire un avenir plus juste et plus inclusif pour tous ses citoyens.
Rédaction